Les économies d’énergie sur notre ferme rentrent systématiquement dans nos critères de décisions. Pour faire fonctionner nos tracteurs et nos machines, nous utilisions près de 20 000 litres de carburant par an jusqu'en 2016. Depuis 2017, nous avons réduit ce chiffre de moitié.

En effet, pour alimenter la majeure partie de notre système d’irrigation (notre plus gros poste de dépense énergétique), nous avons remplacé le gasoil par l’électricité, ce qui limite les émissions de CO2. Nous sommes ainsi passés de 85% de nos surfaces irriguées grâce à l'électricité à 97%.

En 2012, nous avons installé un générateur photovoltaïque sur un bâtiment préexistant. Ce générateur améliore notre bilan carbone et permet de fournir de l’énergie verte à EDF.

Pour aller encore plus loin, nous avons fait réaliser un bilan carbone et énergie de notre ferme par un organisme indépendant. A partir de ce bilan, nous mettons progressivement en place des progrès pour réduire très fortement et pour compenser le carbone émis par notre activité. Une nouvelle rubrique expliquera bientôt dans le détail comment nous nous y prenons.

En plus de l’énergie photovoltaïque, selon les années, 5 à 10% de nos surfaces en blé et en maïs sont destinées à la production de bioéthanol (utilisé pour les moteurs à essence).

Ce biocarburant est produit à base d’amidon de maïs et de blé. Les sucres sont transformés en alcool par un procédé de fermentation industrielle. L’alcool est ensuite distillé et déshydraté pour obtenir du bioéthanol.

En France, le bioéthanol est utilisé en mélange dans les essences commerciales :

  • soit de manière systématique dans les supercarburants sans plomb SP95, SP95-E10 et SP98. Le bioéthanol est alors incorporé jusqu’à 5 ou 10% en volume, pur ou sous forme d’ETBE (Ethyl Tertio Butyl Ether) ;
  • soit à haute teneur dans le carburant « superéthanol E85 », qui contient entre 65 et 85 % en volume d’éthanol. Ce carburant est disponible en stations-service depuis 2007. Il est destiné à des véhicules dédiés, appelés véhicules « Flex Fuel » (ou véhicules à carburant modulable), qui disposent des adaptations nécessaires.

Avec un hectare, notre ferme produit environ 10 à 12 tonnes de céréales qui, une fois transformées, donnent 30 hectolitres d’éthanol qui sera incorporé à 5% dans l'essence.
Avec ces 30 hl,  60 voitures roulent pendant 1 an et 20 000 km.